Coup dur pour les patients ! A partir de ce lundi, ne comptez plus autant sur la Sécurité sociale pour alléger la facture de vos soins dentaires. En effet, depuis juin, un changement de cap se dessine à l’horizon : une partie des remboursements dentaires est désormais du ressort des mutuelles, des assurances et des prévoyances santé. Reste à voir comment ces acteurs s’ajusteront pour garantir la santé bucco-dentaire des Français…
L’Assurance maladie se repositionne, les mutuelles en renfort !
Vous avez prévu une visite chez votre dentiste prochainement ? Eh bien sachez que la donne est en train de changer ! Désormais, attendez-vous à un remboursement de la part de l’Assurance maladie de 65 ou 55 % du tarif conventionnel, au lieu des 70 % habituels. Qu’est-ce que ça donne en chiffres ? Pour ceux qui mettent régulièrement les pieds dans un cabinet dentaire, l’impact se chiffre à près de 800 euros par an.
Mais alors, pourquoi ce changement ? Selon la mutuelle MMJ avis, la réponse est on ne peut plus claire : l’Assurance maladie veut économiser près de 500 millions d’euros chaque année. Fort heureusement, grâce à la réforme « 100 % santé » en vigueur depuis deux ans, tout assuré doté d’une mutuelle peut encore souffler un peu. En effet, les prothèses dentaires sont couvertes intégralement, sans reste à charge. La balle est donc désormais dans le camp des mutuelles, qui devront compenser cette différence.
Est-ce que la mutuelle va coûter plus cher ?
Le débat est lancé : entre l’accent mis sur la prévention par le gouvernement et la redéfinition des remboursements, où va-t-on ? Si l’Etat assure que l’objectif n’est pas simplement de réduire les coûts, les mutuelles et assureurs y voient plutôt une inclination à personnaliser la prise en charge médicale en France. Mais qu’est-ce que cela signifie pour notre budget santé ? Pour les 2,5 millions de Français sans complémentaire santé, la facture pourrait s’alourdir, les dissuadant peut-être de consulter. Pour ceux protégés par une complémentaire, l’effet papillon du changement actuel sera probablement perceptible lors du renouvellement de leur cotisation en 2024. Petit flashback : certains ont déjà subi une hausse de 4,7 % en 2023. Et avec les tendances actuelles, 2024 pourrait apporter une nouvelle envolée des prix, les cotisations fluctuant entre 40 et 160 euros mensuels en fonction de l’âge.
N’oublions pas toutefois qu’après une année, vous avez la liberté de changer de contrat de complémentaire santé, et ce à n’importe quel moment. Une carte à jouer pour alléger la note ? Ça pourrait bien être le cas…